Victor Hugo est âgé seulement de 27 ans quand il publie anonymement ce faux témoignage, qu’il présente sous forme de feuillets retrouvés, sur lesquels un condamné à mort aurait écrit ses dernières pensées et réflexions, lors de ses ultimes instants dans son cachot.
Ce premier réquisitoire contre la peine de mort prend alors plus la forme d’un roman que d’une plaidoirie. Nous suivons, à travers les réflexions du condamné, la torture morale que sont ces derniers instants avant la guillotine, l’effondrement d’une intelligence soumise à la pression d’une pensée inconcevable pour l’esprit humain, celle de la condamnation à mort. Tout est mis en scène pour plaire et divertir le peuple de la plus horrible des manières. Ces rituels macabres éclairent la société de cette époque sous ses aspects les plus sombres et absurdes. Epoque qui ne prit fin en France qu’en 1981, date à laquelle la peine de mort fût abolie.